QUOI DE NEUF SUR LE VIN ?


QUAND LA GLASSINE DES ETIQUETTES DE VIN SE RECYCLE...

Qu’on l’appelle glassine, papier siliconé ou encore support d’étiquettes autoadhésives, le devenir de ce papier est souvent le même : la poubelle des déchets industriels banals. Pourtant, il est aujourd’hui possible de recycler la glassine.
L’estimation du gisement de glassine faite par Avery Dennison, fabriquant de matières adhésives et leader mondial du secteur, s’élève à 43 000 tonnes en France. « C’est un gisement important et, actuellement, une très faible part de ces déchets est valorisée », indique Vincent Desloges, responsable du développement durable au sein de la société. Pourtant, il est aujourd’hui possible de recycler la glassine. Des papetiers savent séparer les fibres de papier du silicone. C’est le cas de nos partenaires Cycle4green et de l’imprimeur autrichien Lenzing Papier qui donnent une seconde vie aux fibres en refaisant du papier. Depuis 2017, nous nous sommes donc investis pour construire une filière de recyclage. » Pour le secteur vins et spiritueux, la Champagne est la première région à avoir été prospectée par Avery Dennison. « La glassine est un déchet peu rémunérateur. Pour que la filière soit viable, il faut éviter le dispersement du gisement et la multiplication des opérateurs. Aussi, comme il s’agissait d’une opération pilote, nous avions besoin de maisons importantes par leur taille et par leur influence pour lancer l’expérience. La Champagne réunissait ces critères. »

Un enlèvement gratuit
Le groupe LVMH mais aussi la coopérative Nicolas Feuillate font partis des premiers établissements à avoir accepté le partenariat. En échange de l’enlèvement gratuit de ce déchet, qui jusqu’à présent partait avec les déchets industriels banals, les entreprises s’engagent à stocker dans un endroit sec la glassine dans les boîtes fournies par Avery Dennison. Pour être recyclée, la glassine doit aussi être dépourvue d’étiquettes adhésives résiduelles. « Quand un opérateur a 12 boîtes remplies, il nous contacte afin que nous organisions une tournée d’enlèvement. À cette occasion, nous passons aussi chez deux imprimeurs avec qui nous avons un partenariat : Autajon et Billet. » Depuis l’été 2018, les deux entreprises stockent, pour le compte des petits domaines clients, la glassine qu’ils consomment. La Champagne n’est pas le seul vignoble à souhaiter réduire ses déchets, les valoriser et limiter le paiement de taxes. Avery Dennison construit une filière similaire à celle de la Champagne dans le Languedoc par exemple. Paul Mas, Sieur d’Arques, Antech et Gérard Bertrand constituent le groupe précurseur des maisons sollicitées.
De plus en plus de structures intéressées pour recycler
« Pour les autres régions viticoles, où il est plus difficile de massifier les stocks, nous créons pour le moment des partenariats avec des intermédiaires, comme Les Valoristes Bourguignons en Bourgogne ou Fibre 49 dans le Val de Loire. Nous sommes intéressés pour récupérer le plus de glassine possible. De fait, nous étudions toutes les sollicitations individuelles importantes qui peuvent s’étendre par le bouche-à-oreille comme ce fut le cas dans le Languedoc », détaille Vincent Desloges.
Une initiative collective dans le Marmandais
Avery Dennison n’est pas le seul opérateur à collecter et assurer un recyclage de la glassine. La cave du Marmandais (Lot-et-Garonne) travaille ainsi avec la société Valopteam.  « La cave recycle déjà les housses de palette, le verre, le carton... et nous cherchions une voie de valorisation pour la glassine. Valopteam proposait ce service, indique Marie Bizzari, responsable QSE de la cave du Marmandais. Depuis septembre 2018, la coopérative stocke la glassine sur les deux sites d’embouteillages de la cave. Durant les trois premiers mois, nous avons rempli trois boîtes de 500 kg. Autant de déchets en moins dans la poubelle DBI, qui ne finiront pas enfouis ou incinérés ! Au total, nous sommes partis sur un stockage de 20 boîtes avant que Valopteam lance une collecte gratuite. C’est un objectif tout à fait réalisable d’autant que le service est mutualisé avec les domaines particuliers du vignoble. Frédéric Broutet, propriétaire du domaine de Beyssac, était lui aussi intéressé pour recycler sa glassine. Avec son réseau parmi les vignerons et l’appui de l’ODG des côtes-du-marmandais, nous espérons qu’un maximum de glassine sera stockée sur l’un de nos deux sites puis valorisée par les partenaires recycleurs de Valopteam.»

 

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